Des ultrasons pour traiter l'endométriose

Des ultrasons pour traiter l’endométriose

Pas assez connue, l’endométriose est pourtant un mal bien réel qui touche la plupart des femmes en âge de procréer. Cette maladie peut prendre au moins six années avant de pouvoir être détectée. De façon générale, les médecins font recours à un traitement à base d’hormones ayant pour but d’empêcher l’apparition des menstrues. Ils se tournent ensuite vers la chirurgie, afin de procéder au retrait des lésions. Cependant, l’apparition d’une autre technique élaborée depuis 2015 par une équipe lyonnaise, permet de traiter l’endométriose de nos jours, en faisant usage des ultrasons.

Un nouveau traitement pour l’endométriose a l’aide des ultrasons

L’endométriose est une affection gynécologique. Elle fait suite à l’apparition de tissus de l’endomètre hors de la paroi utérine. Des hémorragies s’observent alors durant les cycles menstruels, localisés dans la région où subsiste des lésions d’endométrioses. En effet, puisque l’organisme n’a pas la possibilité d’éliminer les saignements, ces derniers se retrouvent piégés en prenant différentes apparences.

Ils peuvent stagner sous formes de kystes par exemple ou d’autres lésions profondes. Par la suite, l’endométriose engendrera des symptômes spécifiques, en fonction de la région vers laquelle les fragments de tissu de l’endomètre se sont détournés. Elle portera alors un nom qui sera lié à cette localisation. L’étendue ou la profondeur des lésions causées, permettra de déterminer le stade de l’endométriose.

Les premiers traitements de ce mal se reposent sur l’usage d’hormones qui, en provoquant la disparition des règles, permettent d’apaiser les douleurs. En cas de symptômes encore plus douloureux, il devient alors primordial de faire recours à la chirurgie. Par contre, ce n’est pas toujours sans conséquences.

Heureusement, un traitement utilisé d’habitude pour traiter les affections liées à la prostate, a vu le jour et continu d’être à l’essai. Il s’agit en effet de l’usage des ultrasons pour traiter l’endométriose par voie endorectale, avec pour objectif de retirer les lésions. Il s’agit d’une intervention qui ne dure pratiquement qu’un laps de temps, alors qu’une intervention chirurgicale classique peut durer des heures. Avec ce traitement, la patiente a la garantie de ressortir le jour même de la séance, et sera capable, à priori, de poursuivre sa vie normalement.

Un gynécologue français a eu l’idée d’utiliser les ultrasons pour traiter l’endométriose

Cette idée de recourir aux ultrasons pour traiter l’endométriose nous vient du Professeur Gil Dubernard, chirurgien gynécologue aux Hospices civils de la ville de Lyon. Les premiers résultats collectés par sa méthode ont été positifs, et peuvent redonner espoir aux femmes atteintes de ce mal.

En effet, ce chirurgien français réalise des échographies depuis un moment et a pu concevoir un protocole d’échographie particulier, permettant d’explorer les lésions et les nodules d’endométriose. Ce protocole porte le nom de la « rectosonographie photo ». C’est le grand intérêt que porte le Professeur Gil Dubernard pour l’échographie, qui lui a permis de songer à employer les ultrasons à une intensité élevée, chez les personnes souffrantes d’une endométriose de type digestive.

Aussi, par une ironie du sort, les Hospices civils de Lyon ont un lien assez rapproché avec le traitement par emploie des ultrasons. Il s’agit en effet de l’établissement dans lequel les ultrasons ont été utilisés pour la première fois, dans l’objectif de traiter les cancers de la prostate.

En moyenne, 25% des femmes atteintes d’une endométriose finissent par développer la maladie sous sa forme digestive. Cette dernière fait suite à des crampes intestinales ou à des diarrhées. En France, cela représente environ 1% des femmes. En cas d’échec par traitement hormonal, le recours à l’intervention chirurgicale s’avère indispensable.

Malheureusement, cette intervention peut être à l’origine de fistules recto-vaginales, et entrainer la mise en place d’une stomie de façon provisoire. Il était donc primordial de trouver une alternative face à cela. C’est dans cette optique qu’au moyen d’un vieux partenariat établi entre les Hospices civils de Lyon, la société lyonnaise Edap TMS et l’Inserm, qu’une étude a pu être conduite. Cette étude permet de procéder au traitement de l’endométriose chez les patientes par le biais de la sonde FocalOne d’Hifu, destinée à l’origine, aux traitements des cancers liés à la prostate.

Pour finir, notons que des traitements classiques pouvant permettre l’éradication de l’endométriose existent, mais peuvent finir par engendrer des conséquences désagréables chez les patientes. L’usage des ultrasons pour traiter l’endométriose est encore à l’essai.  Cependant, elle représente une solution qui apporte du soulagement et elle ravira probablement celles qui préfèreraient éviter la chirurgie.

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