Salade colorée avec avocat, oranges sanguines et mesclun sur une table rustique.

Nutrition : comment mieux accompagner les populations spécifiques ?

Les besoins nutritionnels des individus varient selon leur état physiologique, l’âge, l’activité physique, l’environnement et le sexe. Ce sont autant de facteurs qui influencent aussi bien l’état de santé que les besoins alimentaires d’un patient. Il est alors important pour les professionnels de la santé de posséder, en plus de leur formation initiale, les notions de base sur l’alimentation et la nutrition afin de mieux prendre en charge leurs patients, particulièrement les populations dites spécifiques. Mais comment peut-on améliorer le suivi nutritionnel de ces patients ?

L’intérêt d’une formation continue en nutrition pour les professionnels de santé

La nutrition fonctionnelle a une approche moins conventionnelle de la prise en charge nutritionnelle. Elle vous amène à voir au-delà des symptômes présentés par le malade, et donc à chercher les causes sous-jacentes de la maladie pour un diagnostic éclairé.

Avec elle, le praticien ne se limite pas à donner des conseils généraux, utiliser la pyramide alimentaire ou encore exiger un nombre de calories à ses patients. Il doit tenir compte des déterminants comme l’état physiologique du patient, ses apports alimentaires, son mode de vie et les facteurs génétiques : il est donc nécessaire d’en apprendre davantage sur les formations en nutrition pour vous cultiver sur le sujet, vous spécialiser en nutrition ou simplement améliorer votre pratique clinique. Une certification de nutrition fonctionnelle adaptative (NFA) pour attester de vos nouvelles compétences vous sera délivrée à la fin du programme. Les modules d’une telle formation se déroulent en présentiel ou à distance. Vous pourrez être amené à collaborer avec d’autres spécialistes dans l’intérêt du patient.

Les principes d’une bonne alimentation

L’alimentation sert à apporter à l’organisme les nutriments indispensables pour son bon fonctionnement. Ces nutriments sont classés en deux groupes : les macronutriments et les micronutriments. Les macronutriments sont composés des glucides, des lipides et des protéines qui donnent essentiellement de l’énergie.

Les micronutriments quant à eux sont exclusivement apportés par les aliments, souvent en faible quantité. Ils contribuent au métabolisme et entretiennent nos cellules. Ils renforcent aussi notre immunité. On retrouve dans cette catégorie les vitamines, les minéraux, les oligo-éléments, les acides gras essentiels tels que l’acide linolénique (oméga 3), l’acide linoléique (oméga 6) et les acides aminés. C’est d’ailleurs sur les micronutriments que se base la nutrition fonctionnelle. Cette branche paramédicale est appelée micronutrition.

Une carence ou un excès en micronutriments peut entraîner des désordres fonctionnels au niveau d’un organe, d’un appareil ou d’un système. Par exemple, une carence en fer peut-être la cause d’une anémie. De même, un excès de sodium est un terrain favorable pour une hypertension artérielle. L’alimentation doit donc être équilibrée et diversifiée pour combler efficacement nos besoins nutritionnels. Dans certains cas, les apports alimentaires en nutriments sont insuffisants. Le patient pourra alors utiliser des compléments alimentaires pour normaliser ses valeurs sur les conseils d’un médecin-nutritionniste, d’un diététicien ou d’un agent de santé qualifié. Ainsi, chaque individu bénéficie d’une prise en charge globale.

formation en nutrition

Les avantages de la micronutrition pour les populations spécifiques

Certains groupes de personnes ont des besoins nutritionnels particuliers par rapport au reste de la population. Il s’agit des enfants, des femmes enceintes, des femmes allaitantes, des personnes âgées, des sportifs, des végétariens et des végétaliens, pour ne citer que ceux-là.

Les besoins de la femme enceinte et allaitante

L’assertion selon laquelle la femme enceinte mangerait pour deux n’est pas totalement erronée. La femme enceinte ou allaitante doit manger en quantité, mais aussi en qualité. Pendant la grossesse, elle doit tenir compte de son stade d’avancement, de son état avant la grossesse et des risques qui pourraient empêcher le bon déroulement de sa grossesse. Le diabète gestationnel, la listériose, la toxoplasmose congénitale, l’anomalie de fermeture du tube neural chez le fœtus sont autant de pathologies à prévenir chez la femme enceinte.

Le clinicien traitant devra aussi surveiller l’apparition des troubles gastro-intestinaux comme les nausées, les vomissements et la constipation. Dans ce cas, il doit pallier la dénutrition. Les besoins nutritionnels de la femme allaitante sont semblables à ceux de la femme enceinte. La seule différence est que la femme allaitante ne présente pas les troubles liés à la grossesse. Elle doit plutôt maintenir un bon état de santé et apporter à son enfant les nutriments nécessaires à sa croissance.

L’alimentation de l’enfant de 0 à 3 ans

L’alimentation du nourrisson et du jeune enfant est complexe. L’allaitement maternel exclusif et la diversification alimentaire sont assez contraignants et stressants pour la jeune maman. Les conseils avisés d’un spécialiste suffiront à la soutenir et à assurer le bon état nutritionnel de l’enfant et de la mère. Pour cela, des protocoles ont été établis pour guider les mères dans l’alimentation des enfants. Il faut noter que l’âge est un critère important à prendre en compte dans le choix des repas infantiles.

Les besoins alimentaires de la personne âgée

Les personnes du troisième âge, contrairement aux adultes, sont sujettes à divers maux dus à leur état physiologique. Parmi ceux-ci, on remarque souvent une altération des sens et donc une difficulté à percevoir le goût et l’odeur de certains aliments, ce qui entraîne une dénutrition. Le suivi nutritionnel chez ces personnes permet de prévenir cette malnutrition et de faire une supplémentation au besoin.

L’alimentation du sportif

L’activité physique est bénéfique sur les plans physique et psychique. Les sportifs, qu’ils soient professionnels ou non, prennent du muscle ou en perdent. Leurs besoins nutritionnels dépendent de la discipline choisie, du niveau d’endurance, du sexe et de l’âge. Pour une meilleure prise en charge nutritionnelle du sportif, il faut anticiper les troubles digestifs, nerveux, hormonaux, les inflammations, les crampes et les périodes où l’entraînement est intensif. Son plan alimentaire est souvent ajusté.

Le régime alimentaire du végétarien ou du végétalien

Selon les études de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), le nombre d’adultes végétariens de 18 à 79 ans a nettement augmenté par rapport au nombre d’enfants de 0 à 17 ans qui pratiquent le végétarisme de 2009 à 2017. Ceci montre clairement que ce phénomène prend de l’ampleur. Les protéines d’origine animale, les acides gras essentiels, le calcium, le fer, l’iode, le zinc, le sélénium et certaines vitamines du complexe B sont les nutriments à surveiller chez les personnes qui suivent les régimes végétarien et végétalien. Un suivi nutritionnel permettra de prévenir les carences dues à l’absence de ces nutriments et de prévoir un plan de supplémentation qui leur sera adapté.

Source : https://www.anses.fr/fr/content/menu-v%C3%A9g%C3%A9tarien-hebdomadaire-%C3%A0-l%E2%80%99%C3%A9cole-une-premi%C3%A8re-saisine-de-l%E2%80%99anses-en-appui-%C3%A0-l

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