Quels sont les différents stades de l'endométriose ?
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Quels sont les différents stades de l’endométriose ?

La gravité de l’endométriose se base sur l’évaluation des scores. Ces derniers représentent la somme de points énumérés qui sont : les fragments de tissus péritonéaux d’endométrioses (superficiels ou profonds), la surface qu’ils recouvrent, les adhérences fines ou denses qu’ils présentent, ainsi que les kystes ou nodules remarqués. La valeur obtenue permet de pouvoir déterminer les différents stades d’endométrioses. Ainsi, le score AFSr qui permet d’évaluer le degré de sévérité de l’endométriose, prend en compte le niveau d’évolution des lésions péritonéales, des lésions des ovaires et annexielles, ainsi que l’oblitération du Douglas.

L’endométriose de stade 1

Le stade 1 de l’endométriose est appelé « endométriose minime ». Ce stade de l’endométriose se justifie par l’obtention d’un score AFS compris entre 1 et 5. Ici, seulement trois ou quatre lésions sont observées et sont sans adhérences. Ce qui implique trois ou quatre endroits où les tissus de l’endomètre ont migré. La destruction de ces lésions peut facilement être réalisée par le biais d’une opération chirurgicale en utilisant des instruments très fins. En plus, ce procédé n’entrainera aucun risque de stérilité.

L’endométriose de stade 2

Ce stade de l’endométriose est désigné par « endométriose légère ». Dans ce cas, le score AFS obtenu après avoir relevé les différents points, est compris entre 6 et 15. A ce stade, on observe des lésions qui se localisent la plupart du temps sur les ovaires, tout en entrainant des kystes. Ces derniers sont à l’origine d’extrêmes douleurs et ils perturbent le cycle de la personne atteinte.

Cependant, les fragments de tissu de l’endomètre qui ont migré restent superficiels, et font moins de 5 cm non seulement sur le péritoine, mais également sur les ovaires. Aussi, ils ne présentent aucune adhérence. C’est à partir de là que la question sur l’endométriose et ses conséquences sur la fertilité commencent à troubler les personnes atteintes.

En effet, quel que soit le stade de l’endométriose, la fécondité se retrouve diminuée.  Les lésions légères bénéficient actuellement de plusieurs recherches ayant pour objectif, de pouvoir émettre des explications. Cela concerne les raisons par lesquelles les changements biologiques subits par le liquide péritonéal présent dans le ventre, peuvent être responsables de la baisse de la fertilité remarquée chez les patientes du stade 2.

Ces changements biologiques du liquide péritonéal peuvent entrainer non seulement le dysfonctionnement de la folliculogénèse et la maturation ovocytaire, mais également peuvent inhiber la capture ovocytaire. Dans ce dernier cas, c’est l’interaction normale qui devrait exister entre le cumulus et les franges tubaires qui se retrouvent être stoppés.

Aussi, un effet anti-spermatozoïdes peut suivre, avec une hausse de la destruction des spermatozoïdes réalisée par les macrophages, la réduction de leur mobilité, ainsi que la dégradation de leur réaction acrosomique.

L'endométriose de stade 2

L’endométriose de stade 3

Encore appelé « endométriose modérée », ce stade de l’endométriose s’identifie après obtention d’un score AFS situé entre 16 et 40. Le stade 3 de l’endométriose commence à annoncer une gravité beaucoup plus prononcée.

On peut déjà noter l’apparition de lésions beaucoup plus grandes et la fertilité de l’individu peut être exposée à de grands risques. En somme, on note de nombreux implants qui peuvent être superficiels et invasifs, mais également des adhérences paratubaires, ainsi que périovariennes qui sont observées.

L’endométriose de stade 4

Nous sommes ici à l’étape d’une endométriose sévère. Dans ce cas présent, le score AFS est supérieur à 40. On peut être en face d’un bassin entièrement bloqué. Cela implique en effet, que les organes dans leur totalité peuvent se coller les uns aux autres. Ainsi, des douleurs encore plus intenses seront notées et la fertilité peut facilement être mise en cause. Le plus désagréable est la difficulté à réaliser une opération. A ce stade de l’endométriose, il devient très dangereux d’effectuer des interventions chirurgicales à des fins réparatrices.

Les lésions sévères entraînent de manière habituelle, des dérèglements mécaniques qui endommagent le fonctionnement des annexes. La relation causale devient justifiée dans le cas où des adhérences font leur apparition. Certaines patientes doivent même subir un traitement chirurgical si elles souhaitent avoir une grossesse.

Par ailleurs, les douleurs issues de l’endométriose peuvent être traitées. Au stade 1 et 2 par exemple, un traitement médical qui mettra les ovaires au repos grâce à la progestérone, ou par le biais des agonistes du LHRH durant une période minimale de 6 mois, est suffisante. Les stades 3 et 4 quant à eux, nécessitent une prise en charge par la cœlioscopie. Cette dernière permettra le retrait des adhérences, ainsi que des nodules d’endométriose. On pourra également procéder à l’ablation d’un kyste au niveau des ovaires, tout en faisant attention à préserver le capital folliculaire ovarien.

Comme nous venons de le voir, les stades de l’endométriose sont relevés en tenant compte de la façon dont les lésions sont étendues en profondeur ou en nombre d’organes atteints. Ces relevés se basent sur la classification de l’AFS qui implique l’attribution de points en fonction du lieu où se situent les lésions, de leur profondeur et dimension. L’attention est également tournée vers la présence d’adhérences et leur développement. La somme des points permettra de définir un score global afin de classer l’endométriose suivant les quatre stades.

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