Une femme se couvrant le visage de ses mains, cherchant un moyen de vaincre la phobie, debout au milieu d'une foule floue.

Comment soigner une phobie ?

La phobie, peur non raisonnée et continue d’un objet, d’un être vivant ou d’une situation qui en eux-mêmes ne présentent aucun danger, fait partie intégrante de la vie d’une grande partie de la population. En réalité, la personne phobique a un cerveau qui enregistre la scène pendant laquelle cette dernière prend peur en présence de l’objet de la phobie. Ainsi, chaque fois que la personne se verra en présence de l’objet de sa phobie, elle perd tous ses moyens, car le cerveau envoie au corps tout entier une sorte de boucle de la scène. Ce qui, vous vous en doutez, ne laisse plus qu’une option à cette dernière : prendre la poudre d’escampette. Comment prendre le dessus sur ses peurs et ne plus perdre ses moyens en présence de l’objet de sa phobie ? Voici quelques solutions pour y parvenir.

Être en mesure de connaître la source de sa phobie

Le phobique, nous l’avons dit en début d’article, a peur d’un objet, d’une personne ou d’une situation. Ainsi, il fuit autant que possible l’objet de sa phobie ; il n’arrive pas à l’affronter. N’est donc pas phobique quelqu’un qui est capable d’affronter l’objet de sa peur. Le phobique ne peut simplement pas affronter l’objet de sa phobie.

Pour connaître la source de sa phobie, la personne doit d’abord se remémorer toutes les scènes au cours desquelles elle a pris peur. Ensuite, essaiera-t-elle d’identifier la scène qui fut la plus traumatisante.

Certaines phobies émergent parce qu’on en possède un souvenir assez destructeur : la perte d’un être cher par exemple. D’autres naissent parce que cet objet a peut-être été source de cauchemars pour la mère de cette personne ; ou pire parce qu’elle a déjà subi un traumatisme lié à cet objet pendant sa grossesse. Le bébé qui communique presque totalement avec sa mère enregistre involontairement cette phobie et développe une peur bleue en présence de cet objet ou de cette personne.

Il faut ajouter que la phobie peut également émaner du fait qu’un enfant, toute sa vie durant, entend de la bouche de ses parents des interdictions strictes par rapport à quelque chose, sans vraiment connaître cette chose. On peut garder une phobie toute sa vie si l’on ne la soigne pas et il n’existe pas d’âge pour devenir phobique ; ça peut arriver à tout moment.

Shutterstock, Inc

Consulter un professionnel

Il existe plusieurs moyens de combattre la phobie, mais le plus efficace demeure l’alternative de la consultation d’un professionnel. Prenez contact avec ce dernier et il se donnera pour mission de chercher à mieux connaître les sources de votre phobie. Ensuite, décidera-t-il de la meilleure manière de la soigner.

La volonté de vaincre sa phobie, faudrait-il que vous le sachiez, implique aussi une totale honnêteté. Ne pas répondre de manière honnête à une question du psychologue peut tout fausser. De quoi alors lui rendre la tâche facile en répondant franchement à ses questions. Après tout, votre bien-être en dépend également.

Notez par ailleurs que la consultation d’un psychologue professionnel ne nécessite plus forcément un déplacement physique. Nous sommes l’ère du numérique et tout aujourd’hui – ou presque – est digitalisé. En effet, il existe des applications comme Psynergy qui vous mettent en interaction constante avec votre psychologue, et ce depuis le confort de votre salon. Vous ne perdrez donc plus de temps à prendre rendez-vous, à vous déplacer au cabinet du docteur avant d’attendre votre tour pour une consultation. Il vous suffira d’installer l’application pour entrer en communication avec votre docteur.

Suivre une thérapie comportementale et cognitive (TCC)

Il existe un certain nombre de méthodes qui servent à débarrasser quelqu’un de sa phobie. Parmi elles, la thérapie comportementale et cognitive. Elle consiste à exposer progressivement le patient à l’objet de sa phobie. Le thérapeute identifiera les causes de la phobie, le degré de gravité de la phobie et le nombre de situations à déconditionner.

Le cerveau, nous l’avons souligné, enregistre une ou plusieurs scènes qui lui permettent d’alimenter la phobie. Le travail du thérapeute va donc consister à arracher progressivement ces scènes au cerveau et à lui apprendre qu’il ne faut pas se méfier de l’objet de la phobie ou du moins, pas autant. La durée de la thérapie varie selon le patient, son degré de phobie et le nombre de situations à déconditionner.

Pour quelqu’un qui développe une phobie des lapins par exemple, on lui demandera d’abord de lire le nom écrit plusieurs fois et de l’écrire lui-même à plusieurs reprises. Ensuite, on lui montrera des images de lapins, des vidéos de lapins, des figurines de lapins, des lapins en peluche avant de lui montrer un vrai lapin. Après ça, selon son adaptation à chaque situation, on lui demandera de toucher le lapin et de le caresser. Puis, on le mettra dans chaque situation où il développe de la phobie pour l’animal afin de faire enregistrer la nouvelle information au cerveau : le lapin ne représente pas une menace.

L’hypnothérapie, une autre solution

Certains thérapeutes vont faire usage de l’hypnose pour remonter jusqu’à la racine même du problème. L’hypnothérapie rassemble plusieurs éléments comme l’autohypnose (qui s’enseigne dès le début de la thérapie), les techniques de la régression en âge et du pont d’affect en hypno-analyse et les simulations alternatives hypnotiques.

Shutterstock, Inc

L’autohypnose permet d’impulser au patient un calme qui puisse l’aider à garder son sang-froid, même en situation de phobie. Les techniques de la régression en âge et du pont d’affect en hypno-analyse servent à remonter à la source de la phobie, c’est-à-dire dans l’esprit du patient pour détecter et traiter la cause ou les causes de la phobie. Enfin, les stimulations alternatives hypnotiques permettent de supprimer les mauvaises émotions que ressent le patient en raison de la phobie. Pour cette dernière partie, certains thérapeutes vont jusqu’à pratiquer la psychologie de l’énergie qui touche des points d’acupuncture pour évacuer les émotions néfastes.

Recourir à la technique de l’autonettoyant émotionnel (TIPI)

Cette méthode se base totalement sur les techniques d’évacuation des mauvaises émotions du corps. Selon ceux qui la pratiquent, la TIPI sert à évacuer les mauvaises émotions qui causent souvent la tétanisation du corps en situation de phobie. Pour quelqu’un d’initié, la méthode consiste à fermer les yeux, à visualiser le processus de naissance de la mauvaise émotion (angoisse ou anxiété) et à la laisser s’évacuer toute seule. Mais pour quelqu’un qui consulte un professionnel, ce dernier le conduit durant le processus en lui faisant voir (les yeux fermés) la formation et l’évacuation de l’émotion néfaste. Quand la personne franchit cette étape, la phobie disparaît d’elle-même et ne revient plus jamais.

Source : https://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/fiche_hypnose_2016.pdf

A lire également